Il aura peut-être fallu attendre les robots et l’intelligence artificielle pour reconnaître qu’une organisation ne peut pas fonctionner sans des êtres humains ! Ce qui fait la performance d’une entreprise n’est pas tant de gérer le planning d’une équipe, de rédiger des comptes-rendus de réunion, ou encore d’assembler des pièces sur une chaîne de production. C’est important, mais ce n’est pas ça au fond qui fait tourner l’entreprise.

Les soft skills sont le moteur des entreprises performantes.

Mais au fait, c’est quoi les soft skills ?

Les soft skills sont les compétences comportementales

Intox !

Taper à dix doigts pour une assistante de direction est une compétence comportementale. C’est une compétence comportementale technique, une hard skill, pas une soft skill.

Prendre une décision ne peut pas vraiment être qualifié de compétence comportementale (à moins que la décision soit un objet qu’on puisse prendre avec la main !), c’est une compétence cognitive et émotionnelle, et c’est une soft skill.

La « motivation » n’est pas une compétence du tout, en même temps qu’elle est la base de tout comportement. L’auto-motivation, c’est-à-dire la capacité à se motiver soi-même dans l’exercice d’un métier est une compétence et c’est une soft skill.

En bref, limiter les soft skills aux compétences comportementales ne veut strictement rien dire. Sauf à faire référence, par opposition, au collaborateur qu’on ne veut pas dans l’entreprise « parce qu’il a des problèmes de comportement » !

Les soft skills sont les compétences douces

Info !

En même temps, la traduction mot à mot de hard skill pour « compétence technique » et de soft skill pour « compétence douce » ne précise pas vraiment ce qu’est une compétence douce. Alors on parle de compétences humaines et sociales, mais ça ne dit pas tout non plus. Retour aux sources.

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En creusant bien les origines anglaises, les hard skills définissent les compétences mesurables de manière objective alors que les soft skills décrivent des compétences dont l’évaluation est beaucoup plus subjective.

« Bien coder » en C, c’est une compétence mesurable. Cela faisait l’objet d’un exercice de maths au concours HEC dans les années 90 !

Ecouter, c’est une compétence douce. Ecouter quoi, qui, comment, pour en faire quoi ? Déjà, les critères mêmes de mesure potentielle sont subjectifs. Et pour la mesure en tant que telle, c’est difficile, très difficile. C’est la raison pour laquelle votre CV n’a rien de déterminant pour votre recrutement. Tout se jouera lors des entretiens en face à face…

Manager des personnes c’est avant tout un bloc de soft skills. La gestion, c’est un bloc de hard skills.

La meilleure traduction française des soft skills est à ce jour celle du savoir-être par opposition aux savoirs et savoir-faire (hard skills).

C’est depuis peu que les entreprises recrutent sur la base des soft skills

Intox !

Les méthodes sont peut-être plus structurées qu’avant, avec des tests psychométriques, des entretiens en face à face de plus en plus nombreux. Mais on « recrute » sur la base des soft skills depuis que la coopération existe ! Vous croyez qu’un manager va recruter quelqu’un uniquement sur la base de ses compétences techniques et de son expérience ? Vous vous trompez. La question ultime et intime qu’il se pose est toujours la même et la plus discriminante : « ai-je envie de travailler avec cette personne ? »

Il existe beaucoup de formations aux soft skills

Info et Intox !

Au niveau de l’éducation nationale, c’est niet. L’environnement invite à développer ses soft skills de par le cadre de l’école, du collège et du lycée (savoir-vivre, respect des règles, des autres gamins, des professeurs, etc.). Mais c’est tout.

Au niveau des études supérieures, il reste beaucoup à faire. Un médecin n’est que très tardivement formé à la relation « humaine » avec un patient et cela représente très peu d’heures de cours à l’université. Peut-être que cela explique le fait que la plupart des médecins français ont un niveau de soft skill très peu développé… pour le plus grand dam de leurs patients (peut-être vous reconnaissez-vous ?).

En revanche, la formation continue des managers, quel que soit leur niveau hiérarchique, est essentiellement axée sur les soft skills. Une formation au management, c’est 80% de soft skills ! Ecouter, animer, motiver, fédérer, recadrer, communiquer… mais aussi, gérer son temps, son stress, se motiver, bien vivre les changements, mieux se connaître, gagner en assertivité… bref, tout ce qu’on appelle « efficacité professionnelle » ou « développement personnel appliqué » sont des formations aux soft skills.

Pour conclure, les soft skills, c’est l’avenir, en même temps que ça existe depuis la nuit des temps. C’est ce qui fait que nous sommes des êtres humains qui arrivons à coopérer à l’échelle mondiale… Certes, avec plus ou moins de succès. La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons tous développer nos soft skills… par la formation, le coaching et l’expérience de la vie.