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Cette prise de parole en public dans 2 jours vous mine. Cela fait trois nuits que vous dormez mal. Vous avez bossé à fond votre discours mais vous n’êtes pas sûr qu’il fasse mouche. Vous détestez faire ce que votre responsable hiérarchique appelle « un bon exercice »… Et le jour J, à l’heure dite, 15 minutes avant votre prise de parole en public, vous avez mal aux viscères, vous tremblez, vous transpirez, c’est l’horreur !
C’est que la prise de parole en public est un exercice difficile et particulièrement anxiogène.
2 clés pour y remédier : travailler le fond et lâcher prise sur la forme.
Travailler le fond de la prise de parole en public, c’est travailler son discours
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément » – Nicolas Boileau.
La façon de travailler votre discours va impacter votre aisance à l’oral. Au-delà du pur contenu, interrogez-vous sur les 5 items suivants pour rendre votre discours réellement impactant.
- L’objectif : Quel est votre objectif à cette prise de parole en public. S’agit-il de faire comprendre tel ou tel message ou attendez-vous une action de la part de votre public ?…
- Le thème : De quoi allez-vous parler ? Quel en est le niveau de connaissance du public ? En quoi ce thème est-il pertinent au regard de l’environnement actuel ?…
- Le public : Qui est-il ? Quel est son « cadre de référence », son vocabulaire ? Quel est son rapport à l’environnement ? Quel est son rapport à l’objectif que vous attendez de votre prise de parole en public ?..
- L’environnement : dans quel contexte s’inscrit le thème de votre prise de parole en public ? En quoi votre thème est-il pertinent au regard de l’environnement ?…
- Vous en tant qu’orateur : Que sait votre public de qui vous êtes ? En quoi êtes-vous légitime par rapport au thème que vous allez aborder ?…
Une fois clarifiés ces 5 items, laissez votre inconscient faire le travail, votre discours sera sur-mesure, c’est ça qui compte !
Et pour le plan, la structuration de votre prise de parole en public, il en existe tellement… ! Revenez aux basiques avec Jean Guitton : « Je dis ce que je vais dire, je le dis, je dis ce que j’ai dit ». De quoi faire une intro, un contenu et une conclusion de bon aloi…
Lâcher prise sur la forme, c’est accepter le trac de la prise de parole en public
Le stress une semaine avant votre prise de parole en public, c’est non.
Soit vous arrivez à vous convaincre que vous mettre en stress n’a aucune valeur ajoutée par rapport à votre prise de parole en public. Soit vous faites l’inverse : consacrez 20 minutes par jour à vous mettre en stress spécifiquement sur votre prise de parole en public, 20 minutes durant lesquelles vous n’allez penser qu’à cela, histoire de satisfaire la partie de vous qui a besoin de stresser et passer les 23h40 restantes plus serein !
Le trac quelques minutes avant votre prise de parole en public, c’est oui.
« Le trac viendra avec le talent » disait Sarah Bernhardt. Le trac est par définition le stress associé à la prise de parole en public. Il se déclenche peu avant l’intervention et disparaît souvent avec les premiers mots, tout en vous laissant dans un état de tension positive.
Le trac est le moteur de la performance de votre prise de parole en public.
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Oui bien sûr, il existe des techniques et avec un entraînement sur plusieurs années et du développement personnel, on peut arriver à ne plus être qui on est vraiment durant sa prise de parole en public : détendu, rieur, charismatique, charmeur… Bon, à vous de voir l’investissement que vous souhaitez mettre afin de devenir un Martin Luther King, une Simone Veil ou un Cicéron…
Pour l’heure, votre prise de parole en public, c’est demain, alors faites avec vos tremblements, votre pic de chaleur, votre petite voix. J’ai vu un sociologue de renom faire une prise de parole en public devant 400 personnes. Il avait la tremblote, il le savait, il avait donc demandé un pupitre et un micro accroché dessus pour ne pas avoir à le tenir dans les mains. Et pendant toute sa prise de parole en public, hyper captivante, il était cramponné à son pupitre pour éviter de trembler. N’hésitez pas à faire la même chose pour rendre plus confortable ce que vous ne pouvez maîtriser de votre langage corporel.
Après, pour que tout votre non verbal soit le plus irradiant possible, la clé de toutes les techniques psychocorporelles de maîtrise du trac, c’est votre pleine motivation dans ce que vous allez dire. Si vous êtes passionné par votre discours, si vous êtes habité par lui durant votre prise de parole en public, alors c’est toute votre voix et votre corps qui seront cohérents avec ! Et c’est ça qui compte, c’est ça qui rendra votre prise de parole en public percutante : votre authenticité.
