Définir le leadership n’est pas simple et des milliers d’ouvrage ont été écrits sur le sujet. Etre leader ne se décrète pas. Le leadership ne se résume pas à un ensemble d’outils et de techniques, il s’observe avant tout dans la relation à l’autre. Eisenhower en a donné, me semble-t-il, une définition pertinente :

C’est l’art de faire faire à quelqu’un quelque chose que vous voulez voir fait, parce qu’il a envie de le faire.

Donner l’envie, voilà une première approche, mais faut-il encore trouver les clés !

Ma conviction sur le sujet est qu’il y a des bagages, des pré-requis, qui sont communs à tout leader. Ce que je vous propose est avant tout du « bon sens ». Peut-être aurez-vous l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais, comme dans toute discipline exigeante, le retour à des fondamentaux s’impose parfois pour permettre de mieux éclairer la démarche. Ces fondamentaux représentent les piliers sur lesquels chacune ou chacun pourra bâtir, développer puis renforcer son leadership.

1- La connaissance de son environnement

La véritable école de commandement est la culture générale.
Charles De Gaulle

Connaître le monde dans lequel on vit (s’y intéresser, observer puis comprendre) est devenu indispensable. Trop souvent délaissée, la culture générale est un réel outil d’aide à la décision. Elle permet d’élaborer une pensée critique qui dépasse les stéréotypes et constitue un atout sans égal comme force d’entraînement au niveau du groupe, notamment auprès de ses collaborateurs.

La connaissance de son environnement professionnel, de son entreprise avec tout ce qui s’y rattache, les valeurs, la culture d’entreprise, l’histoire, est une seconde priorité… c’est ce qui forge l’âme et devient source d’inspiration. Mais cette approche ne peut être réellement utile et efficace qu’à la condition de s’inscrire dans le cadre d’une mission clairement définie, au profit d’une vision partagée et d’une stratégie connue de chacun.

Concrètement, cela se traduit par un intérêt pour la société et ses évolutions, l’entreprise et ses valeurs, les hommes et les femmes que l’on côtoie au quotidien.

2- La compétence attendue sur son périmètre d’action

La connaissance de son métier et la maîtrise des dossiers sont évidemment déterminantes pour ancrer son leadership. Mais l’essentiel n’est pas là. Deux points me paraissent importants : savoir exercer la compétence de son niveau en évitant le piège du micromanagement. Cela impose aussi de savoir déléguer, responsabiliser, en un mot créer les conditions d’une confiance réciproque entre membres d’une même équipe. Le second point est la capacité à discerner et à prendre le recul nécessaire. Cela impose de voir où est l’essentiel, de savoir ce qui est important et d’être toujours disponible.

3- La connaissance de son interlocuteur

La connaissance de l’autre est aussi fondamentale. L’autre, c’est la hiérarchie, le collaborateur, le client et ceux dont on a la responsabilité. Sans une qualité d’écoute active voire globale, sans prendre le temps d’analyser les points de vue différents, les relations sont beaucoup plus difficiles à appréhender et à comprendre. Pour celles et ceux qui exercent une activité dans un cadre multinational, la connaissance de l’autre signifie aussi la capacité à prendre en compte les spécificités liées à une culture, un passé et des modes de pensée différents. Bon sens certes, mais intelligence de situation avant tout…

Ne manquez plus rien !

​Inscrivez-vous tout de suite ​pour recevoir les prochaines publications de notre blog directement dans votre boite mail.


​​Ce formulaire est conforme au RGPD, ​​​en savoir plus

Tout ce que nous entendons est une opinion, pas un fait. Tout ce que nous voyons est une perspective, pas la vérité.

4- La connaissance de soi

Enfin – last but not least – j’évoquerais la connaissance de soi, ce qui est peut-être le plus difficile. « Qui connaît les autres est instruit. Qui se connaît est sage. » a écrit Lao Tseu. Connaître ses forces, ses limites (physiques, intellectuelles voire psychologiques), ses marges de progression, ainsi que la façon dont on est perçu par les autres, me paraît tout à fait indispensable. Pour cela, rien de tel que de s’efforcer à sortir de sa zone de confort et de relever de nouveaux défis !

J’ajouterais bien un 5ème pilier, qui serait l’estime de soi. Prendre soin de soi, avoir une belle vision de soi et confiance en ses capacités constituent notre carburant pour passer à l’action. C’est grâce à la connaissance que nous avons de nous-mêmes et à l’estime que nous nous portons que nous pouvons être en mesure d’incarner une posture authentique, au travers de laquelle nos comportements s’inscrivent en cohérence avec nos valeurs. C’est cette posture qui permet la relation à l’autre et la confiance que nous inspirons.

Le leader, à l’instar de l’artiste aguerri, se doit donc de maîtriser un ensemble de connaissances et de savoir-faire. A cela il convient d’ajouter une touche personnelle : ce « supplément d’âme » qui fait d’un plat ordinaire quelque chose de savoureux voire d’exquis… C’est à tout un chacun d’identifier le sien. Qu’est-ce qui fait de vous quelqu’un d’unique et de savoureux…?