Le facteur humain est encore sous-estimé dans la plupart des organisations alors que c’est le plus important facteur de performance économique de l’entreprise. Il en va de même avec le management. Le manager est encore considéré comme un maillon mécanique d’une chaîne d’information descendante…Or, être ou ne pas être un bon manager, c’est une vraie bonne question. Et si la réponse est que

plus on est bon manager en entreprise, plus on contribue à sa performance économique et à son développement.

Il reste à savoir comment y parvenir.

On ne nait pas bon manager

Être un bon manager, ça s’apprend. Les plus chanceux auront eu un bon manager quand ils étaient collaborateurs. Là, c’est déjà gagné : le manager va développer l’état d’esprit du bon manager et les savoir-faire et savoir-être associés. Ça s’apprend aussi par l’expérience, par les erreurs, par la formation, par le coaching… Être manager, c’est un métier. Être un bon manager, c’est comme être un bon ébéniste ou un bon informaticien, c’est un devenir, ça prend du temps.

Ne pas être un bon manager

On va commencer par donner quelques exemples de ce que fait un « mauvais » manager…

Le « mauvais » manager a tendance à penser que :

  • Le collaborateur est un problème à résoudre.
  • La performance individuelle compte plus que la performance collective.
  • Ses collaborateurs sont motivés par les mêmes choses que lui.
  • Ses meilleurs collaborateurs sont ceux qui lui ressemblent.
  • Si son service à de mauvais résultats, c’est parce qu’il a de mauvais collaborateurs…

Le « très mauvais » manager adopte en général des comportements rigides qui se répètent tout au long de sa carrière :

  • Il évite de donner des éléments de sens, de contexte, de vision stratégique à son équipe (sous prétexte qu’elle n’en n’a pas besoin pour faire son travail).
  • Il ne cherche pas à solliciter l’avis de ses collaborateurs, ou à se mettre à leur écoute (c’est sans intérêt).
  • Il considère l’entretien annuel d’évaluation comme un pensum qui lui fait perdre un temps fou.
  • Il affiche de l’arrogance, parle avec agressivité, « fait peur » à son équipe.
  • Il est souvent « absent », indisponible, injoignable…
  • Il réprimande facilement un collaborateur devant le reste de l’équipe.
  • Il réprimande souvent toute l’équipe en espérant que les supposés coupables vont se reconnaître.
  • Il félicite rarement.
  • Bref, il ne s’intéresse pas à ses collaborateurs…

Alors, être un bon manager, c’est quoi ?

Vous l’aurez compris, être un bon manager, c’est déjà penser et faire l’inverse du mauvais : par exemple, considérer le collaborateur comme un potentiel à développer plutôt qu’un problème à résoudre.

En même temps, un bon manager ne ressemble à aucun autre bon manager. Preuve en est des différences de tempérament entre Aymé Jacquet et Didier Deschamps. Pourtant, ils sont arrivés au même résultat : créer une équipe performante sans se limiter à une collection de joueurs réputés.

Chacun a sa personnalité, son histoire de vie… Être un bon manager, c’est déjà bien se connaître, ses zones de confort, d’effort et son style préférentiel de management : normatif, persuasif, participatif ou délégatif. A partir de là, il sera bon d’avoir la souplesse permettant d’adapter son style de management à la maturité du collaborateur et de l’équipe :

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le management situationnel reste à ce jour le modèle le plus efficace pour devenir un bon manager.

Il vise la montée en compétences et l’autonomie des collaborateurs à travers la pratique progressive des 4 styles de management cités plus haut.
Être un bon manager s’acquiert aussi au fur et à mesure de la maîtrise de ses différents savoir-faire et savoir-être.

Savoir-faire :

  • pratiquer le management par objectif,
  • mener un entretien avec un collaborateur,
  • conduire des réunions d’équipe efficaces,
  • piloter, décider, organiser, réorganiser, planifier,…
  • structurer les circuits d’information et le reporting,
  • connaître les règles RH et les appliquer (rémunération, plan de carrières, etc.),
  • Etc.

Savoir-être : ils se résument en grande partie à l’ensemble des techniques de la communication interpersonnelle.

  • Informer et donner du sens.
  • Pratiquer l’écoute active et la reformulation.
  • Être centré sur l’autre dans une attitude empathique.
  • Solliciter du feedback.
  • Réguler les tensions au sein de l’équipe.
  • Animer son équipe.
  • Motiver sur d’autres critères que les siens.
  • Poser le cadre et recadrer…

Sur ces deux leviers, être bon manager passe par ce que lui renvoie son équipe :

la reconnaissance, la confiance et l’envie profonde qu’elle a de travailler avec lui et tous ensemble.

Juliette Ricou : coach professionnelle et formatrice en management.