L’approche systémique a du mal à faire son entrée dans les entreprises et les pratiques managériales. En même temps, quand Paul Watzlawick  affirme que : « le problème, c’est la solution », on peut légitimement s’interroger sur ce que l’approche systémique veut dire, si elle n’a pas même un caractère un peu ésotérique et déconnecté du terrain…

En fait l’approche systémique est tout à fait adaptée à la plupart des pratiques managériales et est un levier stratégique de performance des organisations.

Depuis tout petit, on nous apprend à penser analytique, nous sommes cartésiens et on nous dit que c’est comme cela qu’on est performant.

L’approche systémique, c’est une autre logique de pensée, plus pertinente pour aborder la complexité. Découvrez-là en quelques exemples concrets !

Passer du microscope au macroscope

En biologie, au collège, nous avons appris à disséquer des grenouilles pour comprendre comment elles fonctionnent. Avec l’approche systémique, on regarde la grenouille (toujours en vie !) dans son écosystème : comment elle se comporte, comment elle interagit avec son environnement, etc. N’est-ce pas une façon plus pertinente de comprendre le fonctionnement de la grenouille ? En entreprise, c’est la même chose. Pour comprendre comment fonctionne un service, on a tendance à auditer en détail, les compétences de chacun, les procédures , etc.

Avec l’approche systémique, on s’interroge sur la façon dont les services et les collaborateurs interagissent entre eux et avec leur environnement.

Arrêter de prendre des décisions en « connaissance de causes ».

L’approche systémique nous invite à prendre des décisions en « connaissance de conséquences », en identifiant les gains potentiels et les risques de tel ou tel choix. La décision a plus de chances d’être bonne car elle est orientée vers le futur. Prendre des décisions sur la base de justifications et d’éléments du passé peut être rassurant dans notre mode de pensée analytique mais c’est tout de même s’enfermer dans une vision très simpliste du fonctionnement de l’entreprise !

1+1 = 2 ?

Alors oui, c’est vrai… en arithmétique. Avec l’approche systémique, 1+1 = 3. Là nous le savons tous,

le tout est supérieur à la somme des parties.

On veut de l’intelligence collective en entreprise, et en même temps, on continue les primes individuelles au mérite ! Nous avons beaucoup de difficultés à nous décentrer de l’élément pour penser global. On sépare au lieu de relier. Soit c’est blanc, soit c’est noir. Alors qu’avec l’approche systémique, entre le blanc et le noir, il existe une infinité de gris. N’est-ce pas une logique plus pertinente pour la performance des organisations ?

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Si ce que vous faites ne fonctionne pas, peut-être serait-il intéressant de faire autre chose…

Dans l’approche systémique, la persévérance… est un vilain défaut. Lorsque le manager fait face à un problème, il peut s’acharner sur une solution. Si elle ne marche pas, il va insister plus fort et encore plus fort, induisant de fait toute une chaine complexe de réactions de ses collaborateurs, avec des effets pervers sous-estimés. Voilà la réponse à l’affirmation « le problème, c’est la solution » : plus je tente la même solution, plus j’alimente le problème dans mon service. Avec l’approche systémique, quand on a essayé trois fois et que ça ne fonctionne pas, on va astucieusement faire autrement.

En faisant autre chose, on obtiendra autre chose.

Alors managers, prêts pour l’approche systémique ?

Il existe d’autres champs de management dans lesquels l’approche systémique apporte un regard plus pertinent sur les situations et les solutions possibles : gestion des conflits, résolution des blocages institutionnels, décloisonnement des organisations, management du changement, management individuel et d’équipe, stratégie d’entreprise, …
Pour en savoir plus, vous pouvez vous former à cette approche : (clic sur le lien vers la formation au catalogue).

Par Juliette Ricou,
cartésienne depuis longtemps mais ayant expérimenté l’approche systémique avec succès et plaisir.