Les neurosciences investissent durablement les pratiques managériales. Elles permettent d’objectiver plus de 50 ans de recherche en management et même d’aller un peu plus loin pour devenir un super manager.

Les neurosciences ne sont pas un effet de mode !

Les neurosciences recouvrent l’ensemble des disciplines étudiant le système nerveux et celles-ci sont vastes : neurosciences comportementales, cognitives, sociales, etc. Elles investissent de plus en plus les formations en management et aux différents métiers d’accompagnement (psychologie, formation, coaching…).

Les neurosciences seraient-elles une nouvelle cosmétique pour les soft skills managériales ?

On peut s’interroger sur un éventuel effet de mode car dès les années 1950, les neurosciences s’introduisent dans les sphères des sciences humaines et du management.

Par exemple, la théorie Cerveau Gauche / Cerveau Droit est enseignée à partir de 1970 : le Cerveau Gauche décrit les individus avec un fonctionnement psychique davantage orienté vers la logique ou la tâche vs ceux plutôt orientés vers l’affect et les émotions (cerveau Droit).

Autre exemple, l’intelligence émotionnelle est à la fois mise en valeur par le psychologue Daniel Goleman dès les années 1990 tandis que l’expert en neurosciences Antonio Damasio en fait la preuve scientifique dans ses recherches sur les lésions cérébrales.

Enfin, la théorie des 3 cerveaux (reptilien, limbique, cortical) est présente dans les formations au management avant les années 2000…

Alors pourquoi les neurosciences sont-elles si présentes aujourd’hui ? Et en quoi sont-elles si utiles en management ?

Une forte avancée des neurosciences au XXIème siècle.

Le développement des neurosciences est dû aux spectaculaires progrès de la recherche en particulier avec les avancées scientifiques de la neurobiologie, mais aussi, plus visible par tout un chacun, la révolution de l’imagerie médicale

Les neurosciences permettent de fournir des preuves scientifiques très concrètes au-delà des expérimentations psychosociologiques. Alors en effet, Cerveau Gauche et Cerveau Droit sont « passés de mode » car notre cerveau ne fonctionne pas comme cela. En revanche, il est bien prouvé qu’un individu développe des zones du cerveau qui vont soient être plus orientées vers la logique / la tâche, soit davantage orientées vers l’affect et les sentiments. On peut donc parler d’analogie Cerveau Gauche / Cerveau Droit !

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De la même manière, les neurosciences valident définitivement différentes théories managériales : motivation, intelligence émotionnelle, communication interpersonnelle (avec le langage verbal, paraverbal et non-verbal)…

En plus de ces preuves, les neurosciences ont mis en valeur, ces dernières années, des fonctionnements du cerveau jusqu’alors méconnus. A titre d’exemples :

  • La neuroplasticité : ces sont les mécanismes par lesquels le cerveau se modifie dès la phase embryonnaire mais aussi lors d’apprentissages. On peut ainsi apprendre toute sa vie et « changer » même à un âge avancé.
  • Les neurones miroirs, qui expliquent très finement le fonctionnement de l’empathie.
  • Les processus inconscients : impacts de la relaxation, des états modifiés de conscience, etc.

Des domaines d’application d’une grande utilité en management.

Les neurosciences sont à même d’expliquer et d’orienter les meilleures pratiques managériales, avec deux enjeux majeurs et éthiques :

  • Pour le collaborateur, être plus épanoui, motivé, engagé.
  • Pour l’entreprise, être plus performante et efficace.

Dans des organisations à flux tendu, avec un stress de plus en plus présent, les neurosciences donnent l’opportunité d’une prise de recul pour rétablir une saine performance. Les managers peuvent ainsi mieux comprendre les comportements, utiliser les leviers pour accompagner les résistances aux changements (et ne pas les subir), maîtriser stress, stimuler la créativité, entretenir la motivation des collaborateurs, etc.

Comment manager avec les neurosciences ?

Manager avec les neurosciences commence par se manager soi-même en acquérant et en appliquant les connaissances neuroscientifiques.

Une fois que le manager a compris plus finement les neurosciences, il peut opérer un changement de modèle mental, c’est-à-dire modifier sa vision du monde de la motivation, de la performance…

En langage neuroscientifique, cela passe par deux grandes étapes :

  • Inhibition du cerveau automatique inconscient (routines, certitudes…), c’est-à-dire arrêt du pilote automatique.
  • Stimulation du cerveau adaptatif pour s’ouvrir à la nouveauté, c’est-à-dire pleine possession du « mode manuel ».

Dès lors, le manager peut modifier ses représentations mentales (croyances ou vision du monde limitantes) et voir son environnement professionnel avec un regard neuf. C’est l’opportunité d’identifier des solutions innovantes pour résoudre de nouveaux défis et manager son équipe avec bienveillance et efficacité.

En conclusion, les neurosciences n’apportent pas que l’explication scientifique des bonnes pratiques managériales. Elles expliquent comment faire fonctionner au mieux son cerveau, et quand on sait faire fonctionner son cerveau au mieux, on devient un super manager.

Formez-vous !