Durant nos formations à l’assertivité, nous recueillons des situations concrètes sur lesquelles travailler. Aujourd’hui, nous faisons le point sur un des grands défis de l’assertivité : dire NON !
Définir l’assertivité en formation
Qu’est-ce que l’assertivité ? Il y a l’historique et la définition canonique : L’assertivité est définie par le psychologue américain Andrew Salter comme la « capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d’autrui ».
Mais l’assertivité est avant tout un construit social : en formation, nous apprécions de faire réfléchir nos stagiaires sur leur vision de ce qu’est l’assertivité. Ce qui revient souvent est cette capacité à exprimer ce qu’on pense tout en restant bien dans ses baskets ! Être assertif, c’est bien sûr ne pas marcher sur les pieds des autres.
Mais c’est aussi s’autoriser, avec beaucoup de bienveillance envers soi-même, à ne pas être d’accord avec autrui !
Les situations difficiles examinées en formation dans lesquelles l’assertivité sera d’une grande aide
Études de cas, mises en situation, la formation à l’assertivité est avant tout une question de pratique.
Voici des exemples de situations récurrentes dans lesquelles l’assertivité sera une alliée :
- La peur de provoquer un conflit, des tensions relationnelles.
- Le manque d’estime de soi ou de confiance en soi.
- Le caractère introverti de certains stagiaires qui vivent ce trait de personnalité comme une tare plutôt que comme un atout.
- Le sentiment d’être jugé négativement quand on prend position : la difficulté à se départir du regard de l’autre.
- Le fait d’être surpris en « flagrant délit d’incompétence ».
- Le rapport de soumission à la hiérarchie.
- Etc.
- Et pour finir, la difficulté à dire non à une demande avec l’injonction intrinsèque de se sentir redevable envers tout un chacun…
Un protocole pour savoir dire non de façon assertive
Notre formation à l’assertivité est très opérationnelle. On en ressort mieux dans ses baskets, avec des outils concrets pour mettre en pratique l’assertivité avec une efficacité immédiate.
Parmi ces outils, voici le protocole pour savoir dire non :
1. Prendre son temps avant de s’engager.
Nous vivons dans une société qui valorise la réponse immédiate, voire le ping-pong verbal. Mais ce n’est pas parce qu’il y a désirabilité sociale qu’une règle est clairement établie en la matière. Tous les jours, un grand nombre de personnes, dans une logique d’assertivité ou pas, reportent : une décision, un travail à faire, une signature de contrat, etc. Pourquoi ? Parce que leurs priorités sont ailleurs ou qu’elles n’ont tout simplement pas le temps. Vous êtes probablement dans la même situation. Vous vous apprêtez à dire oui pour faire plaisir et vous mettre personnellement dans une situation délicate. Donc, comme tant d’autres, vous reportez votre réponse, et vous le faites savoir avec assertivité :
J’ai bien compris ta demande…, Je te dis si je peux m’en occuper d’ici demain matin.
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Prenez le temps d’examiner la demande : est-ce dans votre cœur de mission ? Avez-vous le temps ? Etes-vous motivé ? Etc. Et en fonction, vous allez donner votre réponse. En formation assertivité, on choisit la moins facile : Dire non !
2. Dire non à la demande, oui à la personne !
Dire non à une demande, même de votre responsable hiérarchique, n’équivaut pas à manquer de respect vis-à-vis de la personne qui fait la demande. Il faut distinguer la demande de la personne, ce ne sont pas les mêmes niveaux logiques. Gardez cette pensée en tête car cela peut être aidant pour dire non avec assertivité !
Vous pouvez également étayer votre « non » avec une proposition d’aide, c’est-à-dire une alternative. Par exemple : « J’ai pensé à Julien, je ne sais pas s’il est disponible, mais je sais qu’il est très calé sur le sujet, tu pourrais lui demander. » Là encore, ne préjugez pas que vous mettez Julien en difficulté, ne faites pas de supposition, si ça se trouve, Julien sera très intéressé et répondra favorablement à la demande.
3. Négocier :
La personne en face de vous n’accepte pas votre non, du moins elle insiste pour que ce soit vous. Dans ce cas de figure, cela montre que vous avez de la valeur et que vous avez donc des choses à négocier. La négociation est une des clés de l’assertivité.
Placez-vous alors en contexte de négociation et posez des questions à votre interlocuteur : « Qu’est-ce qui te fait penser que je suis le mieux placé pour répondre ? », etc.
En fonction des réponses, vous allez négocier ce qui vous fait plaisir : « Oui, d’accord sur le principe, mais j’ai besoin qu’on cadre plus finement ta demande et voir dans quels délais je peux y répondre. Je propose qu’on se fasse un point d’une heure. Je booke cela dans ton agenda ». Là, vous prenez le lead sur la relation et restez donc dans une posture assertive.
Dans certains cas, cela ne fonctionnera pas, c’est-à-dire que vous serez corvéable à merci. En même temps, cela met au jour des jeux de pouvoir, d’acteurs, dans votre environnement, et cela vous permet de vous questionner sur votre satisfaction à travailler dans cet environnement…ou pas !
En formation assertivité, on découvre souvent que son prérequis, c’est de rester bienveillant avec soi-même.
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