L’intelligence émotionnelle est maintenant reconnue comme une intelligence spécifique, qui peut être mesurée (on parle alors de Quotient Emotionnel). Elle est considérée comme une précieuse alliée dans la poursuite de notre réussite sociale et affective. Toutes les études prouvent que les individus au Q.E élevé sont en effet beaucoup plus aptes à développer des relations harmonieuses et à maintenir un bien-être émotionnel global.

Cette forme d’intelligence se révèle indispensable pour un dirigeant, un leader, toute personne cherchant à influencer les groupes.

Et elle semble de plus absolument nécessaire aujourd’hui, car dans un contexte professionnel complexe où la résolution des problématiques humaines est prioritaire, deux intelligences valent mieux qu’une.

Les nouveaux défis exigent de nouveaux talents.

C’est au cours de la dernière décennie que l’intelligence émotionnelle a été vraiment mise en avant dans le monde professionnel et décrite comme un ensemble de compétences essentielles. La parution des livres de Daniel Goleman, en particulier, ont permis de faire un état des lieux des connaissances et données actuelles sur le sujet et d’explorer les applications de l’intelligence émotionnelle au niveau bien sûr du management, mais aussi des équipes de travail.

La définition la plus généralement acceptée est celle de Peter Salovey, de l’université de Yale, reprise par Daniel Goleman, et qui résume l’intelligence émotionnelle à l’acquisition de cinq capacités de base :

Connaissance de ses propres émotions : reconnaissez-vous vos émotions lorsqu’elles émergent ? Pouvez-vous identifier l’état émotionnel précis dans lequel vous vous trouvez à un moment déterminé ? Pouvez-vous différencier les états émotionnels qui vous habitent ? Pouvez-vous identifier l’émotion derrière l’émotion ?

Gestion de ses émotions : quelles sont les émotions qui vous aident ? Dans quel contexte sont-elles efficaces pour vous ? Pouvez-vous à volonté susciter un état positif ? Pouvez-vous à volonté interrompre des schémas de pensées et gérer des états émotionnels difficiles ?

Auto motivation : comment utilisez-vous vos émotions pour atteindre vos objectifs ? Quelle est votre stratégie de motivation ? Que vous disent vos émotions au sujet de vos valeurs ? Comment cela se reflète- t-il dans vos projets ?

Capacité à reconnaître le monde de l’autre : sur quoi vous basez-vous pour reconnaître ce que vit l’autre ? Quelle est votre capacité d’empathie ? Pouvez-vous varier vos niveaux de communication de manière consciente ?

Capacité à interagir avec autrui : que partagez-vous de votre interlocuteur ? Comment négociez-vous ? Comment gérez-vous les situations impactées par l’émotionnel ? Comment résolvez-vous vos conflits ? Quelle est votre flexibilité comportementale, votre pouvoir d’adaptation à votre interlocuteur, votre adaptabilité au changement ?

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L’intelligence émotionnelle : un trésor caché ?

L’intelligence émotionnelle pourrait être comparée à un précieux diamant : elle scintille grâce à de multiples facettes. Mais elle ressemble aussi à une pièce d’or, car elle est essentiellement faite de deux aspects : un côté pile, l’intelligence émotionnelle intra-personnelle (en relation avec soi), et un côté face, l’intelligence émotionnelle interpersonnelle (en relation avec les autres et le monde). Cependant il est impossible de jouer à pile ou face avec elle – c’est-à-dire que l’on ne peut développer notre intelligence émotionnelle dans la relation à autrui qu’à condition de l’avoir déjà développée avec nous-même. Le côté face ne pourra s’exprimer que s’il se nourrit du côté pile.

Jusqu’à présent, dans nos cultures, nous avons mieux su développer les facultés cognitives que celles de l’intelligence émotionnelle. Tout notre système éducatif est d’ailleurs axé sur les aptitudes cognitives. Or les compétences émotionnelles sont d’un autre ordre. Elles n’impliquent pas les mêmes zones cérébrales. On ne développe pas l’empathie ou la flexibilité comme on renforce des capacités en calcul mental ou en écriture. Même si les émotions jouent un rôle majeur dans nos apprentissages, les compétences qui leurs sont reliées ne sont pas clairement identifiées et ne font pas l’objet, elles, d’un apprentissage spécifique.

En ce qui concerne les aptitudes intellectuelles, une salle de classe constitue un environnement approprié et il peut suffire de lire ou d’entendre parler d’un concept une fois pour le maîtriser. Parce que l’apprentissage émotionnel réside dans la transformation d’un comportement, les méthodes éducatives de chacune de ces activités sont significativement différentes.

Pour ce qui est d’un changement de comportement, c’est la vie elle-même qui a constitué pour nous le seul terrain d’apprentissage et un long entraînement.

Quelques idées fausses sur l’intelligence émotionnelle

A force de vouloir comprendre l’autre, on perd toute agressivité, on devient trop « gentil »
Une personne émotionnellement intelligente pourra être amenée à « déballer » carrément une vérité inconfortable mais lourde de conséquence que les gens ont refusé de voir, plutôt que de laisser perdurer une situation malsaine.

A force d’être à l’écoute de ses émotions, on finit par donner libre cours à ses sentiments, on se dévoile trop, on perd toute protection!
Une personne émotionnellement intelligente saura gérer ses émotions de manière à les exprimer de façon appropriée et efficace. Son intelligence émotionnelle lui permettra de faire preuve de leadership, de transmettre sa motivation et de comprendre les sources de motivation d’autrui. Dans une équipe, l’intelligence émotionnelle permet de collaborer harmonieusement aux objectifs communs.

Développer notre quotient émotionnel, c’est possible !

Première bonne nouvelle : A la différence du QI qui évolue peu à partir de l’adolescence, le QE (quotient émotionnel) étant pour la plus grande part le fruit de notre expérience, il continue à se développer au fur et à mesure que s’accroît notre parcours : ces talents acquis de manière intuitive, nous pouvons continuer à les apprendre, à les développer, comme on pratique un sport, un art martial dans lequel on excelle…

Deuxième bonne nouvelle : Nous sommes naturellement doués ! Nous sommes tous des êtres émotionnels, nous avons tous des émotions et la capacité d’accéder à nos émotions. Les exigences éducatives et sociales ont pu limiter ces dons. Les comportements se raidissent dans des schémas. Mais nous pouvons revisiter ces comportements pour retrouver une façon de fonctionner plus authentique, plus émotionnellement intelligente. En réalité, on ne fait rien d’autre que de réapprendre ce que l’on savait déjà !

Notre compétence émotionnelle va ainsi sans cesse s’enrichir, à fortiori si nous connaissons les outils et méthodes, qui nous permettrons d’accompagner ce développement de manière optimale.

 

Sylvie Sarda