Les soft skills font leur retour en force dans les systèmes de management efficients. A juste titre ! Le discours n’est pas nouveau mais maintenant qu’on sait que les chercheurs en intelligence artificielle ont beaucoup de mal à modéliser les soft skills, l’humain et ce qui fait qu’il a d’humain revient au cœur de la performance des entreprises.

Et donc, la nouvelle « injonction » est de développer ses soft skills. En même temps, comment peut-on développer des compétences humaines, si elles sont humaines, c’est qu’on les a déjà en soi ?

Nous naissons avec certaines soft skills bien développées aux dépens d’autres

Regardez vos enfants par exemple :

  • L’un a un « sens de l’organisation » (soft skill très demandée en entreprise !) qui vous étonne pour son âge : il classe, il range, il structure.
  • L’autre en revanche, est totalement désorganisé ! En revanche, il a une façon de s’adapter aux contraintes de l’environnement, une forme de souplesse et d’ouverture aux changements (soft skill très demandé en entreprise !), qui égale le niveau de rigueur du premier !

D’où vient cette différence ?

C’est que nos soft skills sont en partie innées, en partie acquises dans les premières années de la vie.

« J’ai les qualités (soft skills bien développées) de mes défauts (soft skills contrariées) »

La quasi-totalité des champs de la psychologie de la personnalité s’accorde sur le fait que nous avons des zones de confort et des zones d’effort. A une soft skill bien développée chez nous correspond son ombre, ou sa soft skill contrariée.

Vous êtes collaborateur, et à votre évaluation annuelle, vous avez reçu une mauvaise appréciation sur la soft skill « esprit d’équipe ». C’est que vous aimez bien travailler seul, c’est normal, vous êtes câblé comme cela : au calme, concentré, vous êtes plus créatif que pendant les réunions de créativité durant lesquelles on ne vous laisse même pas prendre la parole… Mais malheureusement, dans votre entreprise et à l’heure de l’intelligence collective, on vous reproche de la jouer solo.

Autre exemple, vous êtes manager en entreprise, on valorise votre soft skill en matière d’esprit critique et rationnel. En même temps, on vous reproche votre manque d’empathie. C’est normal, ce sont deux polarités de votre « humanité » opposées. Cette empathie existe bien en vous mais elle n’est pas naturelle. Cela vous parait presque inaccessible : « mais c’est quoi l’empathie ? On ne m’a pas appris ! ».

Nous pouvons tous développer les soft skills qui nous sont les moins spontanées.

La bonne nouvelle, c’est que l’inné, ça se travaille. Grâce à notre plasticité neuronale qui fait que nous sommes vraiment des animaux extraordinaires, bref des êtres humains, nous pouvons développer nos soft skills, même celles qui semblent nous bouder.

Revenons à vous, manager à la pensée critique et rationnelle. Vous pouvez développer votre empathie. Pratiquer l’écoute active sera un excellent exercice pour vous :

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Ecoutez votre collaborateur et montrez lui que vous êtes à son écoute (gestes d’empathie avec des oui de la tête, des onomatopées d’écoute (hum, hum)… Ecoutez-le, donc évitez de le couper ou de parler en même temps que lui, et une fois qu’il a terminé, reformulez ce qu’il vient de dire en utilisant ses propres mots. A force de vous entrainer à l’écoute active, vous développerez votre empathie.

Quand à vous, collaborateur qui, dit-on, ne faites pas preuve de suffisamment d’esprit d’équipe… Ménagez-vous des temps en collectif et des temps en solo. Considérez que vos temps en solo vont venir booster l’équipe parce que vous aurez plein d’idées à leur proposer. Vous mettez votre créativité individuelle au service du développement de l’équipe, donc vous développez votre soft skill « esprit d’équipe ».

Comment développer ses soft skills ?

Deux leviers parmi les plus efficaces peuvent vous y aider :

Une meilleure connaissance de soi. Toute formation approfondie à une typologie de personnalité (évitez le questionnaire avec son débriefing à la va-vite !) vous permettra de bien comprendre où sont vos soft skills innées et celles qui sont à développer. Ces modèles de la personnalité vous offrent des clés concrètes pour les développer, à condition que ce soit bien compris dans les objectifs et le programme de la formation. MBTI, DISC, HBDI, GOLDEN, PCM, Styles Sociaux, etc. Tous ces modèles de connaissance de soi peuvent vous aider à développer les soft skills qui ne sont pas dans votre zone de confort.

Le coaching. Avec un coach, vous bénéficiez d’un espace d’écoute totale et sans jugement pour travailler à l’atteinte de votre objectif. Par exemple, si votre objectif est de gérer votre stress (soft skill très demandée en entreprise…), le coach vous aidera à préciser ce que ça veut dire pour vous et pour l’entreprise, à contextualiser, à définir un objectif SMART. A partir de là, il vous aidera à mettre à jour les ressources dont vous disposer pour gérer votre stress et vous invitera à mettre en pratique au fil des séances.